Qu'est-ce que la lumière ?



Le rayonnement électromagnétique

Quand certains événements se produisent dans le monde physique comme la fusion nucléaire à la surface du soleil ou le passage d’un courant électrique dans le filament d’une ampoule, des champs électriques entrent en vibration à l’intérieur des particules de la matière ce qui provoque une rupture du champ magnétique qui se propage dans toutes les directions.

Ce phénomène est appelé rayonnement électromagnétique.




Les longueurs d'onde

On peut imaginer ces radiations comme des ondes qui voyagent dans l’espace à différentes fréquences mesurées en longueur d’onde.





Le spectre des ondes électromagnétiques

Le spectre des ondes électromagnétiques s’étend presque à l’infini, des rayons cosmiques qui ont une longueur d’onde d’un millionième de millimètre jusqu’aux ondes radio qui ont plus d’un kilomètre en amplitude.




Certaines de ces ondes entre 700 et 400 nanomètres viennent frapper notre œil produisant une sensation dans notre cerveau.
Cette sensation est appelée lumière.

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Qu'est-ce que la couleur ?


En 1666, Isaac Newton place un prisme devant une lumière blanche, le prisme infléchit le rayon et comme la lumière blanche est composée de longueurs d’onde différentes, les grandes ondes sont plus réfractées que les courtes.

Les ondes les plus courtes apparaissent en rouge (600-700 nanomètres), les intermédiaires en vert (500-600 nanomètres) et les plus longues en bleu (400-500 nanomètres).

On s’aperçoit ainsi qu’à travers une plage de longueurs d’ondes électromagnétiques relativement étroite apparaît tout notre monde de couleurs.

Tout ce que nous pouvons voir est frappé par la lumière!




Tous les objets sont composés de différents éléments chimiques qui réagissent différemment à la lumière en abordant plus ou moins les différentes longueurs d’onde.

La peau de cette pomme est composée d’éléments solides (pigments) qui absorbent les longueurs des ondes bleues et vertes.

Nous voyons cette pomme rouge parce que seules les longueurs des ondes rouges sont réfléchies vers notre œil.

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La perception de la couleur


L'œil

Quand un rayon parvient à notre œil, l’iris agit pour doser la lumière admise à travers le cristallin.

Le cristallin fait la mise au point sur la rétine.

La rétine est une structure nerveuse complexe tapissée de millions de cellules nerveuses photosensibles, les bâtonnets et les cônes.




Les bâtonnets sont actifs à faible intensité lumineuse, ils sont sensibles aux différences de luminosité.

Les cônes permettent de voir la couleur sous une lumière plus vive, ils contiennent une substance chimique sensible à la lumière, les photo pigments.

Ces photo pigments contribuent à la perception de la couleur, chaque cône en possède un certain type : rouge, vert ou bleu. A ce stade les ondes lumineuses sont traduites par des impulsions électriques compréhensibles par le cerveau.




Le cerveau


Le cerveau, élément complexe, qui interprète la couleur suivant des associations psychologiques basées sur l’expérience de la nature, sur les souvenirs liés à une couleur ou encore sur le contenu culturelle d’une couleur.



Le contexte joue aussi un rôle important sur la perception d’une couleur, un rouge paraîtra plus saturé s'il est entouré de bleu et apparaitera plus foncé s'il est entouré de jaune : Cliquer ici puis regarder fixement le carré rouge...

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Le mélange des couleurs


La synthèse additive

A partir des trois couleurs primaires de la lumière : le rouge, le vert et le bleu, toutes les autres couleurs peuvent êtres obtenues, c'est une simple question de proportion et d’intensité.

La lumière blanche est obtenue par addition de rouge, de vert et de bleu à intensité égale.
Le noir est l’absence totale de ces couleurs.

C’est la synthèse additive.
Elle s'applique lorsque la lumière est dite "transmise".





La synthèse soustractive

Une surface noire absorbe toutes les couleurs de la lumière incidente, une surface blanche les réfléchit.

En recouvrant cette surface blanche de différentes combinaisons de cyan, de magenta et de jaune, on fait en sorte que des fractions de couleurs rouges, vertes et bleues soient absorbées et que seule la couleur recherchée soit reflétée vers l’œil.

C’est la synthèse soustractive.
Elle s'applique lorsque la lumière est dite "réfléchie".

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La température de la lumière

Les degrés Kelvin

La lumière blanche est composée des trois couleurs primaires à intensité égale.

Dans la réalité, la couleur de la lumière varie suivant les quantités d’ondes rouges, vertes et bleues qui la composent.

On mesure les variations de couleur de la lumière blanche en se basant sur les travaux de Lord Kelvin qui a chauffé une forme métallique à différentes températures, du rouge au bleu en passant par le blanc, raison pour laquelle nous mesurons la couleur de lumière en degrés Kelvin.

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Les modèles chromatiques

Le modèle 3D

Les couleurs visibles peuvent se définir avec trois caractéristiques :

la teinte : la couleur perçue lorsqu’une ou deux des trois couleurs RVB prédomine(ent),

la saturation : lorsque les couleurs RVB s'équilibrent pour tendre vers le gris ou le blanc,

la luminosité : la force ou l’amplitude des ondes RVB qui stimulent les récepteurs de l’œil.




Ces trois composantes de la couleur peuvent êtres figurées dans un modèle ou la teinte varie en progression circulaire, où la saturation augmente radialement à partir du centre et où la luminosité augmente du bas vers le haut.




Le modèle CIE Yxy

Pouvoir définir et mesurer les couleurs avec précision est essentiel à la reproduction des images.


En 1931, la Commission Internationale de l’Éclairage, C.I.E., a défini les trois composantes primaires RVB en tenant compte des réponses d’un observateur humain moyen et a modélisé tout l’éventail des couleurs visibles dans le modèle CIE Yxy.





Le paramètre grand "Y" définit la luminosité, petit "x" l’axe relatif du rouge et petit "y" celui du vert. Les bords représentent les ondes de couleurs pures.





Le modèle CIE LAB

Le modèle Yxy non linéaire pose toutefois un problème, en effet les écarts de couleur à l'intérieur du modèle ne correspondent pas aux différences perçues dans la réalité, c’est pourquoi on l’a transformé mathématiquement en 1976 pour obtenir le modèle CIE LAB dans lequel les écarts de couleurs sont plus proches de la perception humaine.

Dans ce modèle, toutes les couleurs de même luminosité sont disposées sur le même plan circulaire, traversé de part et d’autre par les axes A et B. La luminosité varie verticalement sur l’axe L.

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Les chartes de référence couleur

Les chartes IT8 pour les systèmes de capture d'images


Il est essentielle de disposer de chartes de référence normalisées si l’on veut mesurer avec précision les gammes de couleurs de chaque périphérique de capture ou de reproduction.

Les échantillons du modèle CIE LAB servent à élaborer avec précision ces tables de référence appelées chartes IT8. Les chartes IT8 7.1 ou 7.2 servent à mesurer les gammes de couleurs des différents systèmes de captures d’images en comparant les valeurs de la charte aux données exactes des couleurs de la charte fournie sur CD.




Les chartes IT8 pour les systèmes de reproduction

La charteIT8 7.3 est un fichier électronique que l’on peut envoyer sur un périphérique de sortie afin d’identifier sa gamme de couleur.




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Pourquoi gérer la couleur ?

Les espaces chromatiques


Un espace chromatique ou modèle chromatique est la méthode utilisée pour identifier les couleurs.
Par exemple, l'espace RVB, CMJN ou encore CIELab.

Chaque périphérique a son propre espace chromatique en rapport avec sa technologie. Il est capable de capturer ou reproduire un éventail de couleurs aussi appelé gamme de couleurs ou gamut plus ou moins important.

Grâce à un système de gestion de couleurs, il est possible d’uniformiser la chaîne graphique avec un profil propre à chaque périphérique puis une transformation des couleurs pour simuler par exemple les couleurs d’une sortie jet d’encre sur un écran.






Les limites d'un scanner

Quand un scanner numérise une photographique, une lampe envoie de la lumière qui est ensuite réfléchie par la surface de la photographie et focalisée grâce à un objectif sur des capteurs CCD.

La lumière de couleur et d’intensité variables captée par chaque élément CCD est convertie en une charge de courant spécifique.

Cette charge électrique analogique est envoyée à un convertisseur analogique/numérique.

Ce convertisseur a pour rôle de transformer un courant analogique en données numériques.

Même si elle opère à un niveau microscopique, la technologie CCD n’est pas parfaite, des problèmes de posent à tous les stades de la saisie.









La source lumineuse


Le scanner peut perdre de sa précision du fait du vieillissement de sa source lumineuse.
La densité maximum du scanner ainsi que le respect des couleurs de l’original ne sont plus garantis.

Pour éviter une usure prématurée de la lampe, un scanner se met en vielle dans le cas d’une non-utilisation prolongée. Mais hélas la lampe vieillit de toute façon quelque soit sa technologie, raison pour laquelle le scanner se doit de contrôler sa source lumineuse et de corriger les déviations engendrées par ce vieillissement.





Les miroirs

De la poussière peut se déposer sur les miroirs, ce qui diminue fortement leur pouvoir de réflexion.
Le bloc optique qui contient les composants tels que l’objectif, la barrette CCD et les miroirs doit être le plus hermétique possible à la lumière mais aussi aux poussières.





La barrette CCD

La barrette CCD est en fait composée de trois barrettes CCD munies chacune de filtres rouges, verts et bleus ce qui permet de digitaliser le document en un seul passage.

La barrette CCD contient un nombre d’éléments CCD plus ou moins important. Plus ces éléments sont importants, plus la résolution optique du scanner et la qualité de son système optique (miroirs et objectifs) sont élevées.







La sur-exposition d’un CCD

La surexposition d’un CCD peut provoquer des fuites de charges électriques vers les éléments CCD voisins...





...d’où une perte de contenu appelé spectre secondaire qui se produit lorsque l’on numérise deux couleurs adjacentes fortement contrastées.
On observe ainsi des stries comme un halo autour des hautes lumières spéculaires d’une image.

Cet effet parasite est appelé « Blooming » :
surexposition des hautes lumières.






La sous-exposition d'un CCD

Lorsqu’un élément est sous-exposé, une faible charge de fond à tendance à s’accumuler dans les CCD, c’est le courant d’obscurité...




…si la charge photonique, c’est à dire la quantité de lumière induite n’est pas sensiblement plus élevée, la qualité de l’image devient vite inacceptable.











Le convertisseur Analogique Numérique

Convertir une tension analogique en données numériques, c'est diviser les niveaux de l’image qui varient en continue en une série d’échantillons finis.

Dans ce processus appelé quantification, le convertisseur A/N affecte à chaque échantillon une valeur binaire correspondant à sa tonalité ou niveau de gris spécifique.








Si l’on numérise une gamme de gris avec un nombre insuffisant de niveaux de gris, on voit les transitions entre les différentes nuances, c’est ce qu’on appelle la postérisation.



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Les limites d'un moniteur

Reproduire la couleur avec précision sur un écran n'est pas toujours facile car cela implique de devoir simuler les propriétés colorimétriques d'une surface opaque à l'aide d'une lumière qui elle est transparente.

Votre moniteur ne peut afficher que sa propre gamme de couleurs et ce que vous voyez n'est qu'une approximation plus ou moins exacte des couleurs du document original.

Dans un système 24 bits polychromes (RVB), le moniteur produit un rayon lumineux pour chaque couleur primaire en 256 intensités possibles, ce qui correspond en tout à 16,7 millions de couleurs ce qui est beaucoup mais insuffisant pour reproduire la totalité du spectre visible.


Le moniteur

Les moniteurs de type tubes cathodiques affichent la couleur en bombardant d'électrons des photophores rouges, verts et bleus de l'écran. Les photophores sont les éléments de l'écran qui "s'allument" lorsqu'ils sont bombardés par les électrons envoyés par le tube cathodique.

Les moniteurs de type lcd sont constitué d'un rétroéclairage qui a pour rôle d'être la source lumineuse blanche du moniteur. Devant cette source lumineuse se trouve une couche constituée de plusieurs millions de petits cristaux liquides appelés "LCD" qui vont plus ou moins laisser passer la lumière blanche provenant du rétroéclairage. Chacun des cristaux liquides se trouve derrière un filtre rouge, vert ou bleu permettant ainsi au moniteur d'afficher les couleurs.

Les moniteurs de type oled sont constitué d'une multitude de petites diodes appelées "OLED" qui vont "s'allumer" individuellement. Chacune des diodes génère elle-même leur propre lumière et est tout comme le moniteur LCD placée derrière un filtre rouge, vert ou bleu permettant ainsi au moniteur d'afficher les couleurs.

L'épaisseur de la couche des photophores, les filtres rouges, verts et bleus, les cristaux liquide LCD ou encore les diodes OLED varie selon les spécifications du constructeur. Ainsi un bleu pourpre peut tendre vers le turquoise chez l'un et vers le violet chez l'autre.

Toutefois, il existe un système de gestion des couleurs dans Windows :
Pour sélectionner un profil ICC des caractéristiques couleurs propres à votre moniteur, saisissez "gestion des couleurs" dans la zone de recherche de la barre des tâches puis cliquez sur "Gestion des couleurs" dans le haut du menu de recherche.

Hélas, l'affichage des couleurs varie aussi selon l'âge du moniteur. En effet, chacun des éléments constituant le moniteur vieilli et ses caractéristiques se modifient au point de ne plus être capable par exemple de produire une quantité suffisante de lumière ou un contraste correct par rapport aux conditions environnementales d'éclairage du moniteur.


L'environnement du moniteur

L'éclairage de votre bureau se reflète sur le verre de votre moniteur, sa lumière se mélange aux couleurs reflétées.

Une ambiance lumineuse trop importante peut affecter fortement le rendu exact du contraste d'une image ainsi qu'une lumière avec une dominante rouge, verte ou encore bleue peut détériorer le rendu exact des couleurs.


Afin de bloquer les possibles "contaminations" de la lumière émise par le type d'éclairage de votre environnement de travail, vous pouvez installer une "casquette" sur votre moniteur.


Le réglage du contraste et de la luminosité


Un réglage manuel du contraste et de la luminosité permet d'agir sur l'intensité du signal analogique envoyé au tube par la carte vidéo. Il permet entre autre de régler/étalonner son moniteur par rapport à l'ambiance lumineuse du lieu dans lequel se trouve l'écran.

Le réglage de la luminosité interviendra plutôt sur les parties sombres d'une image alors de le réglage du contraste modifiera les niveaux de gris intermédiaires.

Pour régler/étalonner son moniteur à l'aide de l'utilitaire d'étalonnage d'écran de Windows, saisissez "étalonner les couleurs" dans la zone de recherche de la barre des tâches puis cliquez sur "Etalonner les couleurs de l'écran" dans le haut du menu de recherche.

Téléchargement d'une mire de réglage / étalonnage


La carte vidéo

Pour déterminer les niveaux d'intensité correspondant aux valeurs binaires d'une image couleur numérisée, l'ordinateur a besoin d'une carte vidéo. Ce matériel dédié ne fait que cela : traiter l'information à afficher.

Son électronique coordonne l'information numérique et analogique à l'aide de tables de conversion couleur et d'un convertisseur analogique/numérique comme dans un scanner mais dans l'autre sens.

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Les limites de la sortie


La conversion CMJN

Une fois l'image prête pour la reproduction, il reste à convertir les informations RVB (additives) en informations CMJN (soustractives).

Le système de conversion est différent d'un logiciel à l'autre. Une image convertie dans le logiciel du scanner peut être complètement différente de la même image convertie dans Photoshop.

Il est également possible qu'une même image convertie dans photoshop soit différente par rapport aux paramètres de conversion CMJN.



Les encres


La synthèse soustractive est utilisée dans la photographie (pellicule) et dans les systèmes d'impression. La gamme des couleurs se trouve alors encore limitée du fait des impuretées qui se trouvent dans les différents pigments des encres utilisées, les défauts de réflectance du papier et les limites technologiques des différents procédés d'impression.

Pour les procédés d'impression comme l'Offset, la gamme des couleurs est limitée par le fait que l'on ne peut pas faire varier l'encre en continu sur la surface imprimée. On doit donc tenter de simuler la synthèse des couleurs en faisant se chevaucher des points de cyan, de magenta et de jaune de tailles différentes.




L'encre noire

Comme les encres contiennent des impuretées et qu'elles sont un peu transparentes, leur surimpression à 100% de densité ne produit pas le noir, il faut donc rajouter de l'encre noire pour augmenter le contraste de l'image.








Le tramage

Pour le tramage, on peut utiliser soit une trame classique qui est constituée de points équidistants de tailles différentes...






...soit un procédé de trame stochastique à base de points de taille identique mais d'espacement variable.

Le rendu colorimétrique est légèrement amélioré par le tramage stochastique ainsi que le piqué de l'image. C'est ce procédé qui est utilisé dans la technologie jet d'encre. Le revers de la médaille est que les points de la trame stochastique sont très petits, ainsi il faut être plus rigoureux dans la copie des plaques Offset.




Les procédés d'impression et leurs variantes

Les périphériques de sortie couleur impriment sur différents supports : papier couché, transparent, films de sélection ou plaques Offset.

Parfois c'est le procédé lui-même qui change du tout au tout. Il peut s'agir de jet d'encre, d'impression thermique, de sublimation, etc. Les variantes de tous ces procédés ne font rien pour améliorer la cohérence dans la reproduction des couleurs.

Mais grâce à un système de gestion des couleurs, il est possible d'améliorer fortement la cohérence de la reproduction des couleurs dans la chaîne graphique, du scanner jusqu'à la reproduction finale de l'image en passant par la visualisation du résultat sur l'écran.

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